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Les points communs des cultures

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La montagne en tant qu'axe mondial dans la mythologie comparée

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Le mythe est une réalité profondément enracinée qui ne meurt jamais et qui détermine continuellement la réalité spirituelle de chaque langue et de chaque culture. Le champ sacro-sémantique "de la montagne" apparaît comme un centre sacré entre diverses couches mythiques.

Parmi les tribus géorgiennes, le modèle mythique du principe de la construction du monde reposait déjà à l'ère paléolithique sur le principe de la croix. D'après ce modèle, trois mondes (géorg."skneli", v.nord. "") se trouvent sur l'axe vertical de la croix, à savoir "seskneli", le premier monde, le monde d'en-haut c.à.d. le ciel habité par les divinités, les êtres magiques et les oiseaux; "skneli", le deuxième monde, celui de la terre (en géorg. "quekana" veut dire le champ inférieur, de que/inférieur et kana/champ), donc l'espace vital de l'homme où trouvent aussi place les animaux et les plantes; puis "queskneli", le troisième monde, le monde inférieur, sous-terre, le monde des morts et l'espace régi par les forces obscures et mauvaises. Chacun de ces univers possède dans la mythologie géorgienne une couleur propre:le monde d'en-haut est blanc, le monde du milieu est rouge et le monde souterrain est noir. Sur l'axe horizontal de la croix, il y a à nouveau trois mondes. Au centre, le monde du milieu, habité par les hommes,devant lui le monde de devant, le monde du bien-être et derrière le monde de l'arrière, le monde de la misère, un monde obscur et mystérieux. Ce système est entouré d'une obscurité éternelle, le "monde extérieur". Le second groupe de trois mondes a, lui aussi, des couleurs correspondantes:le monde de devant est jaune, le monde de l'arrière est bleu foncé et le monde dit extérieur est couleur de fumée.

Sur l'axe vertical se trouvent le Bien (monde d'en-haut) et le Mal (monde souterrain) quiexistent indépendamment du monde des humains. Ils sont séparés par l'air et la terre et l'homme est incapable de les maîtriser. Seules les forces supérieures en sont capables par transformation ou par la mort.
Quant aux mondes se trouveant sur l'axe horizontali celui de "devant" et celui de "l'arrière", ils sont l'expression du Bien et du Mal sur la terrre. C'est pourquoi ils sont séparés l'un de l'autre par les montagnes et les mers. Le point de choc des forces du Bien et du Mal se trouve au centre de la croix, à savoir dans l'espace où se meut l'humanité.

Dans les tribus germaniques régnait l'idée d'un espace éternel, l'idée de l'infini.Ici, la signification du mot "monde" n'a pas prévalu."hwer" ou "wer" signifiait l'homme. Mais dans cet infini, la Walhalla est exprimée concrètement, ses habitants y compris. Il s'agit de l'air et du feu (donar), de la terre (fria), de l'eau (rahana), du bien (froa), de la beauté et de la tristesse (balder), de la destinée (freuwa), de la destruction et de la mort (loki), du bien-être (sippia) et du Zeus germanique, Wodan qui,à l'encontre dee Mont Osympe, se trouve beaucoup plus haut et dans des sphères obscures, à la Faust et inaccessibles.

Le modèle mythique de la construction du monde est représenté chez les Germains par différents "":

  1. - l'habitat d'en-haurt (où résident les "as")
  2. - l'habitat du milieu (où résident les hommes)
  3. - le monde souterrain.

Dans ce système, l'homme est une composante végétative du monde. C'est ainsi que les parties du corps ont des correspondants dans la nature: la tête est le ciel, les doigts sont les branches, l'eau est le sang de la terre, les pierres et les rochers sont les os, l'herbe et la forêt les cheveux humains etc..Ce système est complété par les glaciers éternels, "le grand désert" (ginungagap), qui pénètrent le chaos avec une énergie magique pour créer un ordre niuveau.

Comme nous le voyons, les modèles du monde chez les Géorgiens et chez les Germains sont similaires:

Le monde des idées que les anciens Géorgiens avaient en commun avec les Indo-européens détermine le caractère mythique d'un nilieu commun de civilisation.

La "montagne" avec sa signification socio-culturelle et symbolique est une source intarissable dans ce panthéon commun.

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