Trans | Internet-Zeitschrift für Kulturwissenschaften | 11. Nr. | Dezember 2001 |
1. Situation sociolinguistique
La présente réflexion sur les conditions d'émergence et de survie des langues camerounaises est motivée par les récentes lois visant leur insertion dans le système éducatif. Une telle réflexion présuppose que ces langues sont soit subjuguées à outrance, soit en voie de disparition. En effet, aucune langue camerounaise n'échappe totalement à ces deux qualificatifs si nous prenons comme critères d'évaluation le poids démographique, le statut de jure, les fonctions sociolinguistiques et la sclérose du corpus qui sont les indicateurs de la vitalité externe et interne d'une langue.
Selon les estimations du nombre de locuteurs des langues locales faites par la SIL et contenues dans Ethnologue de Barbara F. Grimes (1996), nous pouvons classer les langues camerounaises, effectivement appelées langues nationales, en quatre groupes allant de celles définitivement éteintes à celles majoritaires mais vernacularisées(1), en passant par celles en voie de disparition:
Groupe | Nombre de locuteurs natifs | Nombre de langues (N = 283) | Statut de facto |
1 | 0 | 14 | éteintes |
2 | Moins de 1000 | 72 | Résiduelles |
3 | 1000 à 100.000 | 183 | Minoritaires |
4 | 100.000 à 700.000 | 14 | Majoritaires |
À cette liste, Ethnologue ajoute le français, l'anglais et le pidgin-english dont le nombre de locuteurs non natifs est supérieur à 2.000.000 pour chacune.
Sur le plan du statut officiel, le français surtout, et l'anglais dans une moindre mesure, assurent la communication formelle entre l'Etat et ses propres citoyens d'une part, et avec les nations étrangères d'autre part. Ce sont les langues de l'administration, de la justice, des médias audiovisuels, de la publicité, de l'enseignement, de la littérature et de la presse écrite. Leur utilisation est obligatoire dans toutes les situations où l'Etat est représenté. En plus, elles assurent la réussite sociale de ceux qui les maîtrisent. Les langues nationales sont réduites à un usage oral, grégaire et familial. Leur fonction emblématique n'est exploitée qu'à des fins politiques ponctuelles lors des campagnes électorales. Aucune de ces langues n'est utilisée ni dans l'administration, ni dans la presse écrite, ni dans la publicité, ni à la télévision nationale, ni dans l'enseignement formel, ni dans les campagnes d'alphabétisation financées par le budget de l'Etat. Les langues du groupe 4 et certaines langues du groupe 3 ci-dessus, sont utilisées pour un temps d'antenne hebdomadaire très limité dans les stations provinciales des radios pour la répercussion de certaines instructions gouvernementales aux masses d'illettrés.
Dans les usages, les langues camerounaises perdent progressivement du terrain au profit des langues officielles. L'espace géographique des langues véhiculaires du Cameroun méridional (ewondo et duala) se réduit quotidiennement sous l'avancée du français. Ces langues ne sont plus connues des jeunes générations dans les zones où elles furent véhiculaires il y a vingt ans; et leur emploi comme langue maternelle est menacé par l'usage fréquent du français jusque dans la communication familiale.
2. Théorie de la mort des langues
Bitjaa Kody Z. Denis (2000) a montré, dans une enquête quantitative sur la dynamique des langues à Yaoundé, que l'usage des langues nationales est en voie de disparition jusqu'au sein des ménages endogamiques, bastions présumés de leur usage. À travers cette étude, les adultes francophones déclarent qu'en famille ils utilisent la langue maternelle dans 52% des situations évoquées contre 42% de temps d'utilisation du français. Les jeunes de 10 à 17 ans interrogés dans les mêmes ménages déclarent qu'ils utilisent le français à 70% dans les mêmes situations de communication familiale contre 25% de temps d'utilisation des langues familiales potentielles. D'autre part, 32% des jeunes de 10 à 17 ans interrogés dans la ville de Yaoundé ne parlent aucune langue camerounaise et ont le français comme seule et unique langue de communication. Cette population non locutrice des langues camerounaises croîtra de manière exponentielle à la prochaine génération, car les jeunes qui ne parlent pas les langues locales actuellement ne pourront pas les transmettre à leur progéniture.
Selon Bitjaa Kody Z. D. (2000), les langues camerounaises meurent principalement à cause d'une panne de transmission inter-générationnelle. Leurs locuteurs natifs potentiels (soit 32% des jeunes de l'échantillon) les abandonnent au profit du français, porteur de prestige social et d'intérêt économique. Cette étude valide donc parfaitement la théorie de la mort des langues développée par H.-J. Sasse (1992) et résumée par Albert Valdman (1997: 145):
la communauté bilingue où les langues (a) évoluent en chevauchement fonctionnel plutôt qu'en complémentarité et (b) sont stratifiées socialement, constitue le contexte prototype générateur d'étiolement linguistique. En adoptant la langue socialement dominante comme langue seconde (L2), les locuteurs de la langue dominée cessent de l'utiliser de manière créatrice ( par exemple, abandon des jeux de mots, de proverbes, etc.) et réduisent leurs activités métalinguistiques (par exemple, la correction des erreurs). Il en résulte une transmission imparfaite à la génération suivante, pour laquelle la langue dominée devient la L2. Non seulement les locuteurs de la langue dominée utilisent celle-ci sous une forme profondément réduite, mais ils adoptent une attitude dépréciative envers elle. De plus, conscients de leur manque de compétence, ils évitent de l'utiliser accélérant ainsi son étiolement.
Sur le plan du corpus, en l'absence de structures chargées de leur standardisation, les langues camerounaises sont atteintes de sclérose et ne se régénèrent plus de façon naturelle. Elles se re-lexifient uniquement grâce à l'emprunt aux langues officielles, incapables qu'elles sont devenues de recourir aux ressources internes du système linguistique (dérivation, composition, néologie, etc.) pour créer de nouveaux mots leur permettant de s'adapter à l'évolution socio-économique du pays.
3. La politique linguistique du Cameroun
Pour Ngalasso Nwata Musanji (1981: 281),
avoir une politique linguistique, c'est d'abord prendre conscience que la langue est un fait de culture et un facteur de développement économique et social tout à fait primordial, c'est ensuite chercher à harmoniser les objectifs de communication et d'éducation en langues nationales avec le projet général de développement.
L'idée d'un État - Nation sur le modèle européen (une nation = une ethnie = une langue) fut importée au Cameroun vers la fin du XIXème siècle par le gouvernement colonial allemand. Elle fut ensuite consolidée sous le mandat français, puis reçue comme un précieux héritage par le gouvernement du Cameroun nouvellement indépendant. Sur le plan linguistique, l'objectif visé dans la création de l'État - Nation était l'imposition d'une seule langue à l'ensemble du pays.
Lorsqu'en 1884 le Chancelier allemand Otto von Bismark chargea le Dr Nachtigal de signer des accords avec les chefs Duala, l'Allemagne n'avait pas de politique linguistique préconçue pour le Cameroun. C'est en 1891 que le gouverneur allemand von Zimmerer initia une politique de germanisation du Cameroun dans le but de procurer l'administration de cadres indigènes parlant l'allemand. Mais cette politique tarda à être appliquée dans les écoles et très peu de Camerounais apprirent à parler l'allemand avant la Première Guerre Mondiale.
Sous le mandat puis la tutelle française (1916 -1960), la politique linguistique a été celle de la francisation sans équivoque contre une marginalisation sans exception des langues locales des domaines générateurs de prestige et de revenus économiques, afin de tenir ces langues et leurs locuteurs à l'écart de toute participation au développement du pays.
Les textes précurseurs de la politique linguistique actuellement appliquée au Cameroun sont contenus dans trois arrêtés (1/10/1920, 20/12/1920, 26/12/1924) interdisant l'utilisation des langues locales dans le système éducatif (cf. a.), et dans deux lettres confidentielles de Jules Carde, Haut-Commissaire de la République Française au Cameroun, à ses Chefs de Circonscriptions le 10 août et le 11 octobre 1921 (condensées dans b.), précisant l'objectif de la politique linguistique de la France au Cameroun.
a. La langue française est la seule en usage dans les écoles. Il est interdit aux maîtres de se servir avec leurs élèves des idiomes du pays. (Journal Officiel de l'Etat du Cameroun, 1924: 175).
b. Il faut donc de toute nécessité que vous suiviez avec le plus grand soin le plan de campagne que je vous ai tracé, que vous coordonniez vos efforts, tous les efforts et que le défrichement méthodique et bien concerté ( des autres langues) se poursuive sans hâte comme sans arrêt... (afin de concrétiser) notre volonté de donner aux populations du Cameroun la langue en quelque sorte nationale qu'elles n'ont pas et qui ne saurait être évidemment que celle du peuple à qui est dévolue la souveraineté du pays.
Les Constitutions de la République Fédérale (1961) et de la République Unie (2 juin 1972) furent adoptées dans le même esprit, mais dans le but déclaré de préserver l'Etat - Nation et l'unité nationale si durement acquis.
La Constitution de la République du Cameroun du 18 janvier 1996 est la première depuis l'indépendance du pays en 1960, à porter une mention des langues nationales en son titre premier, article premier, alinéa 3 qui stipule:
a. La République du Cameroun adopte l'anglais et le français comme langues officielles d'égale valeur.
b. Elle garantit la promotion du bilinguisme sur toute l'étendue du territoire.
c. Elle oeuvre pour la protection et la promotion des langues nationales.
La Loi No 98/004 du 14 avril 1998 d'Orientation de l'Éducation au Cameroun, consécutive à la Constitution de 1996, prévoit l'insertion des langues nationales dans le système éducatif afin d'assurer (Titre I, Article 5): la formation des citoyens enracinés dans leur culture, mais ouverts au monde et respectueux de l'intérêt général et du bien commun.
Des institutions officielles comme le MINEDUC, ses inspections provinciales, départementales et d'arrondissements, le Centre linguistique pilote et ses succursales provinciales, sont dotées d'un personnel enseignant et administratif chargé, entre autres, de la diffusion et du bon usage des langues officielles et langues d'enseignement que sont le français et l'anglais, conformément aux volets a et b de l'article 3 de la Constitution. Le budget de l'Etat du Cameroun prévoit annuellement le financement de la mise en oeuvre de cette politique du bilinguisme officiel.
Parallèlement, le gouvernement de la République du Cameroun ne finance plus la recherche sur les langues locales depuis 1990 et il n'existe aucun organisme d'Etat chargé de la Protection et de la Promotion des langues nationales, troisième objectif linguistique pourtant bien fixé par la Constitution et la Loi d'Orientation de l'Éducation au Cameroun.
5. Conditions d'emergence et de survie des langues nationales
La Loi d'Orientation de l'Éducation au Cameroun préconise l'enseignement de toutes les langues camerounaises afin d'assurer leur survie propre et celle des cultures qu'elles véhiculent. Ses textes d'application, encore attendus, diront peut-être les cycles et classes qui seront affectés par cet enseignement, le statut de langue d'enseignement ou de matière qui leur sera réservé, le quota d'heures hebdomadaire alloué à cet enseignement, les modalités de recrutement, de formation et de promotion du personnel enseignant des langues locales, les structures chargées de la mise en oeuvre de cet enseignement et les sources de son financement.
Dans sa présentation actuelle, si la loi du 14 avril 1998 entrait en vigueur, elle pourrait peut-être sortir les langues camerounaises des oubliettes dans lesquelles les ont forcées les langues coloniales depuis plus d'un siècle. Elle pourrait aussi augmenter la visibilité des langues locales sur le marché linguistique national en leur confiant l'une des fonctions sociolinguistiques les plus importantes, notamment, celle de langue d'enseignement ou de langue enseignée, selon la teneur des textes d'application. Enfin, sous certaines conditions que nous énumérerons plus bas, cette loi peut servir de puissant catalyseur pour un développement rapide et durable du Cameroun car elle offre à tous les citoyens des chances égales d'accès à l'éducation et, ce faisant, le pouvoir de participer à la construction nationale.
Cependant, contrairement à Mba et Chiatoh (2000:19) qui saluent sans réserve les récentes lois et estiment qu'elles contiennent la panacée aux vertus revitalisantes pour les langues moribondes, nous exprimons notre scepticisme et soutenons que la politique linguistique contenue dans la Constitution du 18 janvier 1996 et traduite dans la Loi d'Orientation de l'Éducation au Cameroun du 14 avril 1998 est anachronique et incomplète, principalement parce qu'elle ne cadre pas avec le contexte sociologique camerounais qui valorise uniquement les langues officielles. Elle semble s'inscrire dans le cadre d'un projet de société décentralisée donnant une autonomie suffisante aux communautés locales, districts, arrondissements et mairies, qui sont chargées de son application. À ce titre, la nouvelle politique linguistique fait partie d'une politique générale qui prendra encore quelques décennies à se réaliser. Sa mise en oeuvre dans les conditions sociales actuelles ne pourra qu'essuyer un échec.
Pour nous, l'enseignement d'une langue n'est pas une fin en soi, il n'est qu'une voie amenant à des objectifs de développement socio-économique précis fixés au niveau local ou au niveau national. Une politique d'enseignement des langues locales doit donc s'intégrer dans un projet de société globalisant et destiné à faire des langues locales de véritables outils de développement économique et culturel permettant à leurs détenteurs de participer effectivement à la construction nationale. Cet intérêt économique, sans lequel toute expérience d'enseignement des langues locales est vouée à l'échec, ne transparaît pour l'instant dans aucun des textes prônant l'insertion des langues nationales dans le système éducatif camerounais.
Afin que la future politique linguistique du Cameroun soit couronnée de succès, elle doit être soutenue par l'aménagement d'un cadre de promotion sociale dans les langues camerounaises. Concrètement, quelques préalables doivent précéder son lancement et certaines précautions doivent entourer sa mise en oeuvre. Au nombre de ces conditions:
6. L'impossible retour au multilingualisme
Les textes qui ont appelé cette réflexion sur les conditions d'émergence et de survie des langues sont la Constitution de la République du Cameroun du 18 janvier 1996 et la Loi No 98/004 du 14 avril 1998 d'Orientation de l'Éducation au Cameroun qui préconisent l'insertion de l'enseignement des langues nationales dans le système éducatif camerounais, dans le but d'assurer leur survie propre et celle des cultures qu'elles expriment d'une part, et dans l'objectif de former des citoyens enracinés dans leur culture, mais ouverts au monde d'autre part.
Nous pouvons inscrire ces textes dans la mouvance philosophique post - moderniste et post - colonialiste car leur discours est contraire à celui des textes coloniaux interdisant l'enseignement des langues locales et à celui des Constitutions néo-coloniales (de 1961 et 1972) qui faisaient correspondre une nation à une langue (ou à deux par contrainte historique). La prise en compte des langues locales par la Constitution de 1996 et la Loi d'Orientation de l'Education de 1998 fait théoriquement du Cameroun un Etat multilingue et sous-entend une déconstruction de l'Etat - Nation limité à la valorisation exclusive de deux langues.
L'esprit de la politique linguistique préconisée par ces textes officiels est salutaire pour l'émergence et la survie des langues locales pour les raisons suivantes:
La mise en oeuvre de cette politique linguistique est incompatible avec le contexte sociologique actuel dans lequel seuls les diplômes obtenus en langues reconnues donnent accès à l'emploi et assurent la promotion sociale de leurs détenteurs. L'enseignement des langues nationales comme une fin en soi, pour assurer la communication ou pour la préservation des cultures qu'elles expriment, tel qu'il est décrit dans ces textes, ne peut garantir ni le succès de l'expérience, ni l'émergence et la survie des langues nationales.
Pour que cette nouvelle politique linguistique connaisse du succès dans son application et dans ses résultats, le projet général de société dans lequel elle s'inscrit doit nécessairement aménager un cadre de promotion sociale dans les langues nationales et instaurer officiellement une diglossie normée (langue nationale / langue officielle) en réservant certains domaines d'activités de la vie nationale aux langues nationales, et d'autres aux langues officielles. Tout autre saupoudrage sans valorisation socio-économique de la connaissance écrite des langues nationales conduira inéluctablement à un échec de l'enseignement des langues nationales comme cela est arrivé en Guinée, au Mali, au Niger, au Burkina Faso, etc.. Dans ces pays, les populations, n'ayant trouvé aucun intérêt économique lié à la maîtrise orale et écrite de leurs langues maternelles, s'en sont détournées pour se consacrer à l'apprentissage du français, seule langue investie de prestige et assurant la promotion sociale.
Au rang des handicaps pouvant entraver la mise en place et l'application de cette politique linguistique figurent en bonne place (1) l'incrédulité des laissés pour compte eux-mêmes qui sont sceptiques quant à la bonne foi de la nouvelle politique linguistique gouvernementale et (b) le misonéisme de certains intellectuels et hommes politiques qui, pour préserver les avantages matériels et l'ascendant sur les masses d'illettrés que leur procure la connaissance des langues officielles, sont réfractaires à la démocratisation de l'enseignement à cause de la concurrence qu'elle pourrait entraîner sur le marché de l'emploi et dans la gestion politique du pays.
Enfin, pour paraphraser Abou Napon, (1998: 202), les préjugés contre le multilinguisme sont bien ancrés dans la tête des Camerounais, de telle sorte qu'on se demande si on arrivera un jour à les faire changer de mentalité. La sensibilisation n'étant pas chose aisée, nous nous permettons de dire que les langues camerounaises sont condamnées à leur sort, et ce, encore pour longtemps.
© Bitjaa Kody Z. Denis (Yaoundé)
NOTE
(1) L'UNESCO en 1953 a défini le vernaculaire comme la langue d'un groupe politiquement dominé par un autre groupe qui parle une autre langue. La vernacularisation est le processus qui consiste à enlever toutes les fonctions sociales importantes à une langue dominée pour les confier à la langue dominante.
BIBLIOGRAPHY
Bitjaa Kody Z. Denis, 2000, vitalité des langues à Yaoundé: le choix conscient; communication présentée au Colloque international sur les villes plurilingues à l'École normale Supérieure de Libreville, Gabon, septembre 2000. 14 p.
Constitution de la République Fédérale du Cameroun, 1961.
Constitution de la République Unie du Cameroun, 1972.
Constitution de la République du Cameroun du 18 janvier 1996.
Dorian N., 1981, Language death: the life cycle of a Scottish Gaelic dialect; Philadelphie: University of Pennsylvania Press.
Grimes, B. F., 1996, Ethnologue, 13th edition; SIL Inc.; Version Web.
Journal Officiel de l'Etat du Cameroun, 1920-1923.
Journal Officiel de l'État du Cameroun, 1924.
Loi No 98/004 du 14 avril 1998 d'Orientation de l'Éducation au Cameroun; Cameroon Tribune, No 2869 du vendredi 17 avril 1998.
Mba, G. et Blasius Chiatoh, 2000, current trends and perspectives for mother tongue education in Cameroon, in African Journal of Applied Linguistics (AJAL), No 1; pp. 1-21.
Napon, A., 1998, La place des langues nationales en Afrique noire francophone, in Annales de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines No 28; Dakar: Université Cheikh Anta Diop; pp. 193-205.
Ngalasso N. M., 1981, Situations et politiques linguistiques en Afrique Centrale pour une nouvelle stratégie de promotion des langues africaines, in Documents de la réunion des experts tenue à Conakry du 21 au 25 septembre 1981; UNESCO.
Sasse, H.-J., 1992, Theory of language death, in Matthias Brenzinger (éd.), Language death: factual and theoretical explorations with special reference to East Africa; New York: Mouton de Gruyter, pp. 7-30.
Valdman, A., 1997, l'étiolement linguistique, in Marie-Louise Moreau (éd.), Sociolinguistique: concepts de base; Liège: Mardaga, pp.144-151.
For quotation purposes:
Bitjaa Kody Z. Denis: Émergence et survie des langues nationales
au Cameroun. In: TRANS. Internet-Zeitschrift für Kulturwissenschaften.
No. 11/2001.
WWW: http://www.inst.at/trans/11Nr/kody11.htm.