|
Le besoin d'ephemere dans l'icono-textualite photographique de la ville de Paris – hier et aujourd'hui
Sanda-Maria Ardeleanu (Université Stefan cel Mare, Suveaava, Roumanie) [BIO]
Courriel: sanda_ard@yahoo.com
RÉSUMÉ:
Notre etude semio-linguistique part d'une vieille passion et d'une rencontre recente: la passion pour la photographie de Robert Doisneau et la rencontre recente avec celle de Noel Giamarchi. Le corpus d'etude est constitue de photographies-recit en noir et blanc qui nous permettent de faire fonctionner au moins deux concepts fondamentaux de la semio-linguistique, a savoir: l'icono-textualite (I.C.Corjan) et l'ephemere du discours (D. Maingueneau). L'analyse se deploie a la fois en diachronie qu'en synchronie et le temps du recit reste l'imparfait car "c'est toujours a l'imparfait de l'objectif/Que tu conjugues le verbe photographier" (Jacques Prevert). Texte et image s'entremelent pour (re)creer une atmosphere unique - celle de la Ville-Lumiere surprise dans l'ephemere de sa permanence: isothopies, actants symboliques, actes et gestes mythiques, ce sont autant de signes de la Ville qui la transforment en un processus semiotique auquel nous participons, faisant de la relation entre participation et observation l'une des contradictions fondamentales de la semiotique urbaine (cf. Anne Henault). Les deux photographes sont de veritables fabricants de sens dans la permanence et l'ephemere. Leur photographie est un discours social et c'est par le biais des instruments de la semio-linguistique qu'on peut en apprehender l'enchevetrement des signes et des discours.
|