ABSTRACT:
Les lieux de transit, avec leur dimension de passage, d'escale, de voyage deviennent aujourd'hui des lieux communs de mobilité, de mouvement et de vitesse qui façonnent notre rapport à l'espace, au temps et aux autres. Gares, aéroports, stations services ou encore marchés ou centres commerciaux sont autant de lieux qui impliquent la notion de transit.
Reliés par les déplacements et les arrêts, ces lieux font partie de notre quotidien hypermoderne. Ainsi leurs espaces sont repensés pour favoriser les échanges et les interactions: services, produits et médias s'y multiplient, s'adaptent, se croisent. Le lieu de transit est alors vécu non plus seulement comme lieu de passage, où le temps défile et se perd, mais il est investi également par les individus qui y travaillent, s'y réunissent, font leurs achats... pour devenir autre chose qu'un lieu de passage neutre et dénué d'identité: un "lieu où s'exprime l'empathie avec les autres, lieu d'où on s'évade, imaginairement, pour atteindre l'altérité absolue" (M. Maffesoli).
Telle est l'ambition des services pour les gares TGV de la SNCF, qui traverse actuellement une période d'adaptation et d'anticipation des attentes des clients de demain, ambition qui se manifeste par la mise en œuvre du concept de gare innovante et de gare communicante. Que pouvons-nous observer comme changements, évolutions ou ruptures, dans le comportement et les représentations? A travers quels signes, quels langages, quelles relations auprès des usagers?
Mots-clefs: hypermodernité, interaction, processus de communication, lieu de transit, gare.