ABSTRACT:
L’Iran connu autrefois sous le nom de la Perse a, depuis la nuit de l’histoire, été au centre de l’intérêt pour les civilisations occidentales. Au Ve siècle av.J.-C. déjà Hérodote, grand historien et voyageur grec admirait chez les Perses leur caractère ésotérique, ce qui serait à la base de toute doctrine gnostique.
Avec la Renaissance, les relations entre l’empire perse et les grands royaumes d’Europe dont la France prennent un nouvel essor: autorisées par Abas le Grand, les missions catholiques se multiplient, les voyageurs redécouvrent le pays, les négociants s’y rendent pour faire du commerce en gros. C’est grâce à ces gens-là, en effet, que de nouvelles perspectives littéraires s’ouvrent entre les deux pays. Pour mieux accomplir leur fonction, ces négociants, voyageurs et missionnaires, trouvent fort opportun d’apprendre la langue persane; ils découvrent alors une très riche littérature qu’ils commencent, de leur mieux, à traduire dans les langues européennes et tout particulièrement la langue française.
Ainsi, une fois ces oeuvres traduites, leur influence se fait de plus en plus sentir à travers l’œuvre des auteurs comme Jean de La Fontaine, Diderot, Hugo, Gide et bien d’autres encore.
Parallèlement, ces hommes font connaître aux Iraniens la nouvelle littérature occidentale. Au début l’influence de cette littérature sur les Iraniens est fort timide; mais au fur et à mesure elle prend plus d’ampleur, de sorte qu’à partir du XXe siècle l’ordre se renverse: le théâtre iranien s’inspirant de Racine, de Labiche et surtout de Molière, subit des changements essentiels.
La poésie moderne proposée par Nimayouchidj, lecteur acharné des poètes français, met sérieusement en question l’authenticité de la versification traditionnelle.
De nouvelles formes romanesques telles que le roman en prose (la littérature persane est déjà riche en romans en vers), la nouvelle etc. viennent transformer radicalement la littérature persane contemporaine.