|
L’Afrique face à l’Occident ou convergences parallèles répétées
Ngayel Mimbu Rombaut (Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Kinshasa, République Démocratique du Congo) [BIO]
Courriel: ngayel@yahoo.fr
ABSTRACT:
Notre projet est de croiser des regards à travers des nouvelles écritures à l’exemple de deux romanciers parmi les plus contemporains. Le premier est congolais, Pius NGANDU Nkashama (Vie et mœurs d’un primitif en Essonne, quatre vingt-onze) et le second est belge, Jean-Louis LIPPERT (Mamiwata).
Le congolais, immigré en France, observe l’image symbolique d’une France hermétiquement close que «la clé culturelle» que l’auteur a obtenue à l’école blanche ne parvient pas à débloquer – l’intégralité est donc chose impossible. Le second revenu dans l’ancien Congo belge après des années d’indépendance de ce pays, observe avec amertume, l’état de destruction et de délabrement, dans lequel se trouvent les infrastructures laissées par la présence coloniale. Il découvre l’incapacité de l’Afrique d’intégrer et d’intérioriser des schémas culturels autres que les siens propres. «Il ne reste plus qu’un trou de pierre envahi par les herbes, au centre d’un terrain vague coloré de quelques fleurs sauvages». L’Afrique demeure identique à elle-même. Dans un cas comme dans l’autre, la dualité est persistante – l’altérité est donc radicale malgré les bonnes intentions déclarées.
|