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Thèses et réflexions de baseDepuis des années, le monde se trouve dans un état de remaniements en profondeur. Dans ce contexte, les projets de l’INST constituent une plateforme transdisciplinaire qui ne se contenter pas de les subir mais qui veut leur donner forme. A cet effet, nous disposons d’une opinion publique unique en son genre car son noyau se base sur la page d’accueil en sept langues, sur les documentations des projets et les présentations des projets dans plus de 40 pays (2004/2005, 2006/2007) et chaque mois elle atteint au moins 100.000 usagers de plus de 140 pays. Pour la Conférence internationale de 2007 sont attendus 7000 participants provenant d’à peu près 100 pays qui viendront discuter des questions relatives à l’impact du savoir et de la créativité dans les transformations de la société. A côté des communications de fond, il y en aura une quantité d’autres qui vont présenter desconnaissances et des propositions provenant de leur discipline spécialisée, de la perspective d’un polylogue interdisciplinaire ou encore basées sur des mémoires, des thèses, des études mais aussi sur des expériences de projets transdisciplinaires. Le point de départ de la réflexion se base sur une insatisfaction foncière. D’une part, des slogans comme innovation, recherche, savoir jouent un rôle de plus en plus important dans l’opinion publique (politique) du monde entier. Cependant , les conditions-cadre qui sont établies ne sont pas justes; en effet, on peut citer les lois pour faire rajuster des organisations non-commerciales aux entreprises commerciales (lois sur l’université et les associations, Basel II), la nécessité de financer à l’avance sans avoir la possibilité de calculer exactement les frais et ceci associé à la limitation aux milieux qui peuvent se le permettre financièrement, une insécurité juridique dans la législation sociale dans le but d’accroître les revenus de l’Etat, les structurations et les comptes des projets de même que la production industrielle. Mais cela a très peu de choses à voir avec l’optimisation dans l’acquisition de l’ expérience et de la connaissance, des sciences, de la recherche et des arts; au contraire, il s’est avéré que des charges inutiles, un gaspillage de temps, de structures et de finances (publiques) ont vu le jour. En même temps, il s’agit d’une tentative matérielle d’influencer et même de transformer la conscience par le moyen de réglements même lorsque des arguments de principe s’opposent à ces nouvelles structures. Dans ce contexte, la Conférence inernationale "Savoir, créativité et transformation des sociétés" représente une plateforme qui pose les questions relatives aux projets futurs des arts, des sciences, de la recherche mais aussi dans d’autres domaines de production du savoir comme les écoles, les musées, les médias et la politique, etc. Elle vise, comme par le passé, la coopération avec l’UNESCO, le Conseil de l’Europe, l’Union Européenne, les municipalités, les régions et aussi les Etats pour montrer que la possibilité de fixer le savoir par des signes et des images a apporté une révolution du savoir dans l’histoire de l’humanité. La capacité de lire, d’écrire, d’interpréter et de produire de nouveaux projets à partir de ces interprétations, de convertir ces derniers en actes et de les appliquer - telles sont les principales exigences dans le cadre de la révolution du savoir. Par ailleurs, les langues sont souvent soumises à des règles qui ne proviennent pas des exigences de la communication en tant que telle («réforme» de l’allemand, réglementation du français p.ex..). Ces contraintes vont de pair avec une dépréciation de ces disciplines et de ses domaines de recherche. Elles sont responsables du recul de l’importance accordée à ces langues dont l’utilisation est limitée dans la communication internationale et qui représente au niveau régional et national une base menant à un chômage structurel. De même - et c’est le cas de la Constitution en Autriche - l’on s’efforce de faire adopter sur le plan social et idéologique des principes abstraits au lieu de s’orienter d’après le nouveau visage du monde. Même des projets comme celui de la Constitution européenne, pourtant orientés vers l’avenir, échouent lorsqu’ils sont le projet d’une élite et n’ont rien à voir avec la forme que prend notre monde en transformation qui réclame la justice sociale certes, mais tout autant les possibilités de se développer sur le plan (culturel) personnel. Bien que ces mesures relèvent essentiellement d’une politique culturelle, il est remarquable de constater que c’est justement la politique culturelle qui fait défaut dans les processus transnationaux. En effet, dans ce domaine la commercialisation n’a pu s’implanter que de manière relative bien que l’on prétende qu’à travars les «industries culturelles» la production industrielle de reproductions puisse créer une symbiose avec la production culturelle créatrice. Mais dans la réalité de la production, cela conduit à une détérioration drastique des conditions-cadre et ne présente aucun avantage. Dans ce contexte se pose la question du rôle d’une production du savoir indépendante et multiple telle qu’elle avait éé constituante des universités et de la recherche depuis le Moyen-Age, celle du caractère actuel des transformations et de leurs principaux facteurs, celle des conditions nécessaires à une activité créatrice, celle de l’importance des concepts pour les processus sociaux. C’est précisément maintenant que l’on peut observer comment la politique néolibérale implante un concept sans liens avec les conditions réelles de la production et de la distribution ce qui mène de plus en plus à des conflits sérieux qui ont déjà éclaté en partie sous forme violente. Le tout est accompagné de la restriction dans la production du savoir en sapant lîndépendance des unités de production, en imposant les thèmes et les méthodes de travail, en dépréciant ceux qui produisent le savoir en les privant (relativement) de leur responsabilité (or, cela représente une grande partie des Appels dont les études sont liées à beaucoup de travail mais aussi beaucoup de perte de temps et d’argent). Des conflits violents sont encore et toujours attribués à des différences soi-disant d’ordre culturel. En réalité, malgré toutes les différences, les hommes ont une pratique commune de manger, de boire, d’aimer, d’habiter, de lire, d’écrire, d’écouter, de faire de la musique, de regarder, de donner une forme etc. Ceux qui se basent sur leur propre culture pour justifier leur conflit avec les autres sont, la plupart du temps, les mêmes que ceux qui ont un comportement restrictif dans cette culture. Ces apologistes de leur culture sont en même temps ceux qui la freinent car ils rendent leur culture détestable en en faisant le moyen de la puissance et de la violence. Dans le cadre de la Conférence internationale seront soulevées les questions relatives à l’histoire du savoir, aux nouvelles conditions de communication pour les langues, à l’anxiété produite par les transformations sociales, à l’urbanisation du monde qui apporte dans les villes des idées, des concepts provenant de l’anxiété du monde tribal, de la hiérarchie (patriarcale) agraire et del la soumission à la production industrielle. Là aussi, il faut se poser la question de la nature des nouvelles possibilités, des nouveaux projets et des nouvelles coopérations. Il faudra se demander si la conception de l’ennemi, de la confrontation, des campagnes électorales dans le style de querelles tribales (civilisées) ne pourrait pas être remplacée par des conceptions d’innovations communes et de leur mise en pratique en irrigant tous les domaines de façon démocratique. Pour beaucoup, l’Europe est conçue comme un projet de paıx dont la plus grande capacité d’intégration consiste à rendre possible une richesse économique et sociale. Dans un tel projet de transformations il y aurait du travail pour tous mais à condition de mettre en place une nouvelle conception de la production du savoir, de sa mise en pratique et de son rôle dans la société. Dans ce cas, il faudra soulever dans le cadre de la Conférence des questions comme la variété des projets mais aussi la perspective, les propositions etc. des collègues venant d’Asie, d’Afrique et d’Amérique car ils ont de plus en plus de rapports avec l’Europe dans un univers à échelle mondiale. Au cours de l’histoire, il s’est avéré qu’une multitude d’influences avait toujours été un enrichissement - comme dans la Grèce antique. L’appauvrissement fut le résultat du pouvoir et des guerres. En effet, un abus de pouvoir conduit facilement à cet appauvrissement..Or, la conception de la Conférence internationale est le polylogue. Dans la tradition de l’INST avec "L’encyclopédie des études culturelles plurilingues", le développement de nouvelles méthodologies (transdisciplinarité) et de nouvelles formes de communication (la page d’accueil en sept langues, la revue électronique TRANS ,"Reviewed Journal", mais aussi les rencontres dans 50 pays jusqu’à ce jour) la Conférence internationale va de nouveau contribuer au développement de la production du savoir. Or, c’est justement dans ce contexte que les formes particulières des production respectives du savoir sont les plus recherchées La participation à la Conférence est possible dans le groupe de coordination, ou en tant que responsable de section (inscription dès maintenant), ou en tant qu’orateur (inscription à partir de septembre 2006) ou encore en tant que membre du public pour s’informer et prendre part aux discussions. Prière de consulter les conditions de participation sur le site de la Conférence: www.inst.at/kctos . Là, vous trouverez aussi des informations sur la structure et le déroulement de cette Conférence internationale, sur la localisation des sites, les salles, l’appareillage technique, l’évaluation des résultats, les responsables de section, les orateurs, les sections et les groupes de sections. La Conférence internationale de l’INST "Savoir, créativité et transformation des sociétés" est, par conséquent, un processus ouvert, complexe, public qui commence avec des propositions relatives aux questions fondamentales dans les groupes de sections, les sections et les communications. Un des points forts aura lieu à Vienne du 6 au 9 décembre 2007 ( avec une séance plénière au Congress Centrum et des sections réparties en douze points différents de la ville) avec les rencontres, les présentations, les discussions et le développement des coopérations . Ensuite suivront les documentations des résultats sous forme de livre relié + CD + DVD dans plus de 40 pays. La richesse du processus de cette Conférence internationale réside dans sa multiplicité d’arrière-plans culturels, dans ses formes de communication, dans les opinions publiques, dans les méthodologies, dans l’utilisation des diverses langues - et surtout dans ceux et celles qui prennent ainsi part à la production du savoir. |
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