Culture, savoirs et internationalisation
Les circuits de l'information perçus à travers la
méthodologie documentaire.
La recherche et l'exploitation individuelles
d'une information génèrent à leur tour de
l'information. La cohérence de ce cycle est rendue possible
par la méthodologie documentaire dont on décrira
ci-après les principaux aspects.
- formuler un sujet:
la structure sémantique de la représentation d'un
sujet en langage libre ou en langage contrôlé (thesauri,
index) implique la recherche des synonymes et l'exclusion
de tout contexte équivoque qui entraînerait des
réponses non pertinentes. Les systèmes d'information
travaillent en effet sur des séquences de caractères
et il appartient au chercheur de savoir formuler rationnellement
sa question.
- définir la typologie documentaire
appropriée: livres, articles,
communications de congrès, documents administratifs, images
(animées ou non), sons, pièces muséologiques,...
A chaque support ou groupe de supports combinés thématiquement
vont généralement correspondre des bases spécifiques.
Des répertoires spécialisés ou des hyperliens
Web orientés sur les thèmes permettent de définir
les bases cibles.
- sélectionner les bases de données:
a) suivant l'interface:
-- banques
de données bibliographiques classiques "on line",
le plus souvent taxées à la minute et à
la référence (exemples en Sciences humaines: Arts
& Humanities Search, MLA, Psycinfo, Francis.). Depuis
la fin des années 80, ces bases sont fréquemment
disponibles sur CD Rom, exportables en format standard ASCII.
Consultables dans la plupart des grandes bibliothèques,
ces CD Rom sont parfois accessibles par Internet.
-- bases
internationales de Preprints permettant la consultation
(voire l'appréciation) anticipée d'un document
scientifique, généralement sur le Web.
-- sites
Web non spécifiques, c'est-à-dire dont le contenu
n'appartient globalement à aucune des deux catégories
ci-dessus.
Les métamoteurs génèrent l'interrogation
simultanée de plusieurs moteurs. Certains métamoteurs
retranscrivent la syntaxe d'interrogation utilisée sur
chaque moteur: ceci permet de vérifier si la juxtaposition
de termes dans la question a été interprétée
par le moteur comme une alternative ou bien comme une combinaison
(cf. infra § 4).
b) suivant la tutelle: académique (universités
),
administrative (archives
), associative ou privée
(fondations
)
- concevoir une stratégie de recherche: les logiques de combinaison (opérateurs
booléens AND, OR, NOT, XNOT) et les étiquettes
de champs (AU, TI, DE, PY etc.) associées à
l'utilisation du vocabulaire approprié (cf. supra §1),
permettent d'éviter le bruit (pléthore d'information
inutile) et le silence (absence anormale de documents sur un
sujet connu).
- apprécier les résultats: critères objectifs de pertinence inhérents
à la base:
a) critères qualitatifs: information contrôlée
et non contrôlée. Il convient d'apprécier
intelligemment la masse croissante d'informations diffusées
sur le Web qui n'ont fait l'objet d'aucune analyse préalable
par des experts.
b) critères quantitatifs: certains systèmes
ou moteurs permettent de mesurer le taux d'occurrence des arguments
de recherche.
- localiser les références: cela s'effectue pour l'essentiel sur le Web,
notamment via les passerelles Z 39.50 pour les catalogues collectifs
de bibliothèques.
On peut également consulter les catalogues électroniques
d'éditeurs. On exécute enfin des transactions
électroniques de prêt entre bibliothèques,
d'achat de documents, de communication de "Tirés
à part" émanant directement des auteurs eux-mêmes.
- gérer les produits:
a) constituer, à l'aide d'un progiciel, sa propre
base de données en uniformisant les étiquettes
de champs et en dédoublonnant les notices. Reformatage
et dédoublonnage sont au cur des systèmes
bibliométriques qui permettent des évaluations
statistiques de l'information sur des corpus d'environ un millier
de notices issues de bases hétérogènes.
b) créer un réseau électronique personnel
de ressources humaines d'information à partir d'adresses
E-mail en vue de contacter directement des auteurs et d'échanger
des fichiers.
Telles sont les différentes composantes
du cycle de l'information dont l'utilisateur est aussi bien final
qu'originel.
Paris 15-19 septembre
1999
© INST 1999
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