Trans | Internet-Zeitschrift für Kulturwissenschaften | 15. Nr. | August 2004 | |
5.11. Das Schreiben in der
Migration: Literatur und kulturelle Kontexte in der Romania Buch: Das Verbindende der Kulturen | Book: The Unifying Aspects of Cultures | Livre: Les points communs des cultures |
Dominique Ranaivoson (Paris)
Les littératures sont à l'échelle de notre monde, mobiles, mouvantes, parfois difficiles à localiser. Leur réception se complexifie car les lecteurs deviennent eux aussi mobiles, perméables à des cultures différentes, parfois sans racines solides. Il semble alors que le paysage se brouille, que les repères entre les langues, les cultures, les passages des uns aux autres, disparaissent. On parle de métissage, d'hybridité, en vue peut-être de nouvelles identités, communes cette fois, comme s'il fallait toujours reconstruire des ponts entre les hommes, fabriquer des systèmes permettant la compréhension mutuelle. Le théoricien français Gilbert Durand a tenté de démontrer que toutes ces cultures, a priori si différentes, si incompréhensibles les unes aux autres, étaient au fond l'expression, la mise en scène déclinée à l'infini, des mêmes images correspondant aux thèmes qui étaient le reflet des schémas inconscients de l'imaginaire. Il présuppose une universalité de l'imaginaire humain qui serait le reflet des besoins instinctifs de tous, bien au-delà des cultures.
Nos rencontres nous posent le défi de rechercher dans les littératures migrantes ces éléments transculturels afin de discerner si elles pourraient jouer ce rôle de passerelles entre les imaginations, les cultures, et les frontières spatiales et psychologiques.
Nous analyserons ici la situation particulière de l'île de Madagascar, actuellement en situation de bilinguisme entre la langue nationale répandue dans tout le pays, le malgache, et la langue institutionnelle, le français, imposée à la colonisation en 1896, puis rejetée violemment en 1975, puis de nouveau choisie comme langue de communication et d'enseignement depuis 1991. Il nous faudra examiner le statut de la littérature francophone, locale et migrante puisque plusieurs auteurs ne vivent plus dans le pays tout en écrivant sur lui. Après un bref rappel historique, nous verrons en quoi l'altérité culturelle court-circuite la continuité linguistique et empêche une compréhension profonde, avant de chercher quel imaginaire commun peut permettre à cette production de circuler entre les aires culturelles. Nous conclurons en ouvrant le débat de savoir si migration et compréhension peuvent vraiment aller de pair, et quel rôle peuvent jouer les cultures pour ne pas en rester à l'utopie.
1.1: La culture traditionnelle malgache
Lorsque les Français arrivent à Madagascar, comme tous les coloniaux d'ailleurs, ils ne débarquent pas sur une île vierge, sans passé ni traditions. En 1895, la Grande Ile de l'Océan Indien a fixé son écriture depuis 1820, la scolarisation et la christianisation sont en plein essor avec les Anglais et les Norvégiens, les traditions et les genres littéraires originaux sont divers.
La culture malgache se caractérise par l'oralité et une distribution socialement codifiée de la parole. Les contes et leurs mythes explicatifs, les devinettes et les proverbes véhiculant la sagesse ancestrale considérée comme la base de l'éthique, les discours ou «kabary» des circonstances solennelles, les poèmes brefs et énigmatiques dits «hainteny», tous ces genres étaient transmis par les Anciens, auxquels l'âge ou le rang social donnaient la parole au nom du groupe. Un consensus, une reconnaissance sociale assuraient à cette littérature orale une fonction identitaire très forte. Mais aucune personnalité extérieure aux groupes désignés n'aurait eu l'idée de se promouvoir créateur. La culture traditionnelle représente ainsi un fond solide, avec un répertoire d'images qui fournissent à la pensée métaphorique son matériau de base
1.2: Colonisation et choc de cultures
Les Français vont faire fi de tout cela, imposer l'usage de la langue française, et mettre en place un système de scolarisation qui tendra à forger les esprits selon le schéma clairement énoncé par la colonie. Les moyens sont suffisants pour couvrir toute l'île en quelques décennies d'un maillage d'écoles publiques. Et l'on suppose dans l'administration de la colonie que la rationalité et l'égalité républicaines, vertus universelles aux dires de la France (encore à ce jour) sont connues, mieux, assimilées, par tous. Appris, mais non appliqués, car le système à deux vitesses entre blancs et autochtones est solide. En matière littéraire, et donc de symbolique, on importe La Fontaine et Hugo, Verlaine et Baudelaire, jamais d'auteurs plus modernes. Ils remplacent les modèles traditionnels, proposent une image du poète individuel qui tranche avec la pensée d'intégration qui fait du Malgache un membre solidaire de son groupe avant d'être un individu autonome.
A cette période, se crée un clivage entre deux modes d'écriture: une production en français accepte les modèles, surtout en poésie, et reproduit images et procédés de manière assez superficielle. Et, en parallèle avec parfois les mêmes hommes, une production en malgache résiste à ce mimétisme et produit des oeuvres théâtrales, romanesques, de très nombreuses nouvelles, de la poésie, en puisant dans le fond culturel national. La langue d'écriture trace nettement une limite entre deux identités, l'une nécessaire pour être en règle, venue de l'extérieur avec ses formes et ses symboles, l'autre authentique, entretenue, idéalisée.
1.3: La situation aujourd'hui
La culture traditionnelle malgache est toujours vivante, d'autant plus que les vicissitudes politiques et économiques ont fait régresser considérablement l'impact du système scolaire. Le discours traditionnel fait de rhétorique et d'emprunts de proverbes, la poésie du hainteny, la valorisation du kabary dans les spectacles ruraux de «hira gasy», toutes ces formes sont vécues comme constitutives de l'identité malgache, et investies d'une autorité morale qui fait défaut aux autres instances. Des écrivains ont développé des oeuvres romanesques, poétiques, philosophiques, en malgache.
En parallèle, des auteurs francophones ont continué d'écrire en français malgré la période de fermeture et d'hostilité que le pays a connue entre 1975 et 1991. Une partie notable d'entre eux ont quitté le pays, tout en continuant à n'écrire que sur lui. Ils sont aujourd'hui dans une situation d'entre-deux, qui n'est pas sans poser nombre de questions que nous voudrions soulever ici. D'autres vivent à Madagascar, mais le fait qu'ils écrivent en français, langue répandue mais pensée comme «de l'extérieur» donne à leur oeuvre aussi un statut particulier. Destiné au public francophone large, ces textes sont nourris de l'arrière-plan malgache qui est le substrat littéraire de leurs auteurs. Mais ils sont implicitement destinés à un lectorat qui ignore celui-ci, et ne perçoit que la langue française et une partie des symboles qui traversent les textes.
Il nous faut tenter de distinguer si, par delà les particularités de la culture, la permanence, souvent inconsciente, des schémas archétypaux relevés par Durand comme étant des constantes de l'imaginaire, est perceptible dans cet ensemble que l'on peut qualifier de «littérature migrante», et si ce réseau souterrain facilite leur perception.
2.1: Des textes d'ici pour ailleurs?
Nous citerons Michèle Rakotoson, Jean-Luc Raharimanana, David Jaomanoro, Vololona Picard qui vivent en France, à La Réunion et à Mayotte, puis Esther Nirina, Christiane Ramanantsoa, Charlotte Rafenomanjato, Jean-Claude Fota, Narcisse Andriamirado qui vivent à Madagascar. Tous écrivent en français et constituent ce que nous appelons ici la «littérature migrante» de Madagascar.
Ces auteurs écrivent des nouvelles, des romans, du théâtre, des contes, de la poésie. Leurs textes sont publiés en France et à La Réunion, quelques uns seulement à Madagascar.
Ils sont représentatifs de la tension spécifique à bien des littératures migrantes, en ce qu'ils se nourrissent, par leurs thèmes, leur forme, leur orientation, du patrimoine malgache, tout en le transposant en langue française, avec une audace propre à l'Occident quant au franchissement des frontières en matière de genre littéraire, de tabous, de statut de l'écrivain face à sa communauté. On retrouve ainsi des compositions théâtrales inspirées du modèle traditionnel du «hira gasy», un goût de l'ellipse en poésie qui vient de l'esthétique du hainteny, des reprises de ces poèmes incluses dans des pièces de théâtre ou reformulées de manière allusive. Les thèmes propres à la culture sont surtout la réflexion sur l'héritage des ancêtres et la modernité, la question de l'identité face à l'extérieur et entre ethnies différentes, le rôle de l'histoire et le poids des non-dits accentuant les ambiguïtés. Tous ces ancrages ne sont pas montrés comme tels dans les oeuvres, ils affleurent, ne sont vraiment perceptibles que par ceux qui connaissent ces questions et y sont sensibles. Ils jouent ainsi le rôle de codes de reconnaissance, en même temps, à l'inverse, qu'ils brouillent en partie la lisibilité pour les lecteurs qui comprennent la langue de l'écriture mais ne saisissent pas ce qui n'est dit qu'à demi-mot. La langue d'écriture fait aussi de ces oeuvres un lieu d'expérimentation sur la langage, défiant sa capacité à absorber et exprimer des notions nouvelles, à faire entrer le lecteur francophone dans un champ de sensations radicalement autres.
2.2: Y a-t-il une réception transculturelle?
Face à un corpus solidement ancré dans une culture qui a ses mythes, ses thèmes de réflexion, ses non-dits, son imaginaire et sa mémoire collectifs, se pose alors la question de la réception. Madagascar est une île peuplée au cours de son histoire par des migrations venues d'Asie puis d'Afrique et d'Arabie, elle a forgé une culture métisse en perdant le contact avec les sociétés de départ et développé un ensemble de mythes et d'images propres à son contexte insulaire. Pourrons-nous retrouver, par-delà l'originalité de cette symbolique, ces archétypes dont Durand tente de dresser un inventaire complet qui rendrait compte des inquiétudes primitives sous-jacentes à toutes les cultures? Ces textes issus d'une culture originale, lointaine pour les Européens, sont-ils construits, à l'insu des auteurs eux-mêmes, selon les «principes constitutifs de l'imagination» qui ferait représenter symboliquement les dangers et les angoisses communes à toute l'humanité afin de les dominer? (Durand, 135)
3.1: Des schèmes communs
Durand, en cherchant «les catégories motivantes des symboles dans les comportements élémentaires du psychisme humain» (p.35), présuppose l'organisation de ce psychisme égale en tout temps et en toute culture, en ce qu'il nomme les «matrices sensori-motrices dans lesquelles les représentations vont s'intégrer» (51). Ces catégories sont la verticalité, la nutrition et la sexualité, représentant elles- mêmes l'angoisse devant la fuite du temps et l'ensemble des procédés tentant de conjurer cette peur (224). Nous n'avons pas ici les moyens théoriques d'analyser ces présupposés, mais seulement de relever quelques points de départ de Durand qui correspondent à la situation à Madagascar et aussi les limites que nous percevons.
La pensée métaphorique, qui est toujours préférée à la pensée discursive à Madagascar, favorise une reconnaissance de l'emploi de ce que Durand appelle les «schèmes archétypaux» (41). Cette «mentalité symbolique» est extrêmement présente dans le discours, se développe dans les genres littéraires que nous avons mentionnés. Elle privilégie l'image globale à l'analyse, l'emprunt à la création personnelle, l'expression à l'intérieur d'un système pré-établi qui n'est pas ressenti comme un corset, mais bien plutôt comme un trésor toujours à disposition. C'est ainsi que nous retrouvons dans ces récits un usage récurrent des archétypes de direction, avec une accentuation de la descente, la spirale. La nouvelle «Ruelles» de Raharimanana décrit un personnage qui descend les ruelles en escaliers dans la nuit:
Descendre. Se crever les yeux dans la blancheur des étoiles. Se casser le cou dans la contemplation du ciel noir. Marcher puis se cogner. Il faut tourner le mur. Les marches de pierre remontent. Mademoiselle? Ruelles en défilés de plus en plus étroits, falaises de murs immenses qui m'écrasent, qui me broient.(1)
D'autres nouvelles mettent en scène un homme qui s'est un moment senti tout -puissant en haut d'une montagne et redescend, perdant chaque fois la place qu'il aurait voulu tenir, loin du monde et plein de pouvoir.(2) Plusieurs passages de Raharimanana évoquent des enfants sautant de la falaise et s'écrasant pour rejoindre l'horizon(3). Michèle Rakotoson organise tous ses romans autour de l'image du pays qui plonge, tombe, se défait, se décompose, comme le Palais en ruine qui domine la capitale:
La dépouille du palais trônait là-haut sur la colline, vestige brûlé, calciné. Pendant des années il avait protégé Antananarivo de son ombre, et maintenant il gisait, fragile lui aussi, cassé comme le pays et les Malgaches, brisés, hagards, se demandant quotidiennement comment vivre, survivre, réagir à tout ce qui leur tombait sur le crâne, chaque jour que Dieu fait.(4)
Le thème de la chute, souvent violente, est constant aussi dans les nouvelles de Jaomanoro. Nous retrouvons ici la «dynamique des ténèbres» qui est selon Durand l'image du «temps néfaste et mortel» (p.125) . Mais la «terreur du gouffre» qu'il a inventoriée est, surtout chez Raharimanana, mêlée de fascination. Le thème de l'eau est également constant dans ces textes, quoique traité différemment selon des auteurs. La mer est le lieu de purification ultime chez Rakotoson, de décomposition et de désespoir chez Raharimanana, de drame et de violence chez Jaomanoro.
Mais, si ces motifs universels sont en filigrane, ces textes n'en sont pas moins solidement ancrés dans une culture précise. C'est ce que Durand nomme «les intimations du milieu» (39). Le bestiaire est un des thèmes où la culture malgache se différencie très nettement des archétypes proposés par Durand. Le taureau n'est ni furieux ni terrifiant, mais omni-présent et pacifique dans une société qui ne connaît pas le cheval, et, bien qu'étant une île, n'accorde aucune valeur symbolique au poisson ni au monstre, dévorant ou pas. On ne trouve pas non plus de luttes armées dans les contes. Les thèmes de la voracité sont rares, expliquant peut-être une des caractéristiques de cette société à toujours aspirer à l'harmonie en tous, le consensus entre les contraires étant toujours préféré aux luttes ouvertes pour la résolution des conflits. La roue est également absente de la symbolique, inconnue dans la culture ancestrale.
3. 2: Une perception commune?
Mais la question de la présence des structures communes aux membres des différentes cultures est celle-ci: le lecteur étranger au monde représenté et à ses symboles sera-t-il réceptif, même à son insu, aux schèmes présents dans la combinaison originale représentée? La culture, en tant que système cohérent et original, laisse- t- elle percevoir ces éléments fondamentaux et communspulsions de l'homme, où qu'il soit?
Dans l'affirmative, alors, il n'y a plus d'étrangeté radicale, d'exotisme, de «tout- autre «, mais simplement un ensemble d'images axiomatiques combinées différemment, comme des éléments de chimie donnant des molécules apparemment si lointaines. Le passage d'une culture à l'autre, si différente soit-elle, serait alors facilité, comme s'il fallait se retrouver au travers d'une déclinaison autre de ses propres schémas. La littérature serait ce lieu transversal qui présenterait avec des images neuves et culturellement adaptées ces symboles communs.
Il nous semble qu'une telle hypothèse suppose une réceptivité aux différents niveaux de fonctionnement d'un texte. Une lecture rapide et commune met en évidence ce milieu, et fera des textes des témoignages sur le pays d'origine, ici l'île de l'Océan Indien, ou des analyse de drames particuliers des personnages. Le lecteur s'en tient à l'histoire, à ce qui est dit et montré et recherche l'originalité de la création littéraire. L'importance sera donc mise sur le divers, l'original, le personnel. On cherchera l'ouverture sur un monde organisé autrement, quitte à ne pas le pénétrer mais simplement jouir du regard extérieur et curieux.
L'appréhension de l'organisation interne de l'écriture relève déjà d'une démarche analytique plus technique, qui fait apparaître la structure et le sens non exprimé mais profond de celle-ci. Enfin, dans un troisième temps, ces structures anthropologiques de l'imaginaire sont perceptibles inconsciemment par un lecteur lui-même héritier de ces schémas combinés autrement.
Il nous semble que ce trajet, si séduisant qu'il paraisse en théorie, ne soit que difficilement applicable, aussi dense et envahissant soit le motif culturel, les «intimations du milieu» (39). Autrement dit, le trajet anthropologique nous paraît trop important pour que le lecteur quelque averti qu'il soit, puisse reconnaître une quelconque parenté de fonctionnement psychique dans une culture qui lui est fondamentalement étrangère. Le lecteur francophone reconnaît confusément les motifs de la descente, de la nuit, comme des motifs relevant de l'angoisse, mais ne peut aller plus loin dans leur interprétation. La littérature nous semble relever d'une autre catégorie, qui est celle du travail de création sur la langue. Le retour de motifs universels peut ouvrir quelques pistes de compréhension, mais tellement d'éléments propres à la culture d'origine de ces textes francophones sont importants qu'ils en deviennent secondaires pour une juste appréciation . La création des littératures migrantes trouve toute sa valeur dans la fidélité à l'héritage traditionnel revisité par un regard occidentalisé, et une maîtrise de la langue française rendue au service de cette culture.
Le monde francophone et plus particulièrement le monde littéraire s'enrichit de nouvelles productions inspirées de cultures éloignées des valeurs françaises. Des auteurs offrent des textes faciles à lire sur le plan de la langue, mais parfois difficiles à décrypter sur le plan des allusions culturelles, historiques. Les thèses de Durand nous encouragent à y retrouver la présence d'archétypes symboliques universels qui parlent à l'imaginaire de toutes les cultures. Celles-ci sont en partie repérables, mais avec des limites quant aux aires culturelles, et dans tous les cas avec un travail de la culture et de la langue qui cachent ces schèmes. Il nous semble que la littérature rend davantage compte du divers de l'homme que de ses constantes, bien que celles-ci soient indéniables. Le travail sur la langue, la créativité personnelle, la référence à des situations précises, sont autant d'aspects importants qui morcellent plus qu'elles n'unissent les littératures du monde. Alors que l'homme est mû par les mêmes grandes aspirations, il nous semble qu'il devra trouver ailleurs que dans la création littéraire, oeuvre d'hommes, l'unité, la soif de paix, la consolation à la fuite du temps (224) et, ultimement, la recherche de l'éternité tapie au fond du coeur de chaque homme.
© Dominique Ranaivoson (Paris)
CITES
(1) Jean-Luc Raharimanana, "Ruelles", Lucarne, Paris, Le Serpent à plumes, 1996, p.40.
(2) Jean-Claude Fota, "Nouvelles d'En-bas", inédit, et Jean-Luc Raharimanana , "Angitra", in Nouvelles, Tananarive, CCAC, 1995.
(3) Jean-Luc Raharimanana, "Le vent migrateur", in Rêves sous le linceul, Paris, Le Serpent à plumes, 1998, p.59- 69 et Nour, 1947, Paris, Le Serpent à plumes, 2001.
(4) Michèle Rakotoson, Lalana, L'Aube, 2001, p.42.
BIBLIOGRAPHIE
Quelques oeuvres malgaches:
Ouvrages de sociologie:
5.11. Das Schreiben in der Migration: Literatur und kulturelle Kontexte in der Romania
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For quotation purposes:
Dominique Ranaivoson (Paris): Littératures migrantes et
imaginaire en Francophonie: L'exemple de Madagascar. In: TRANS.
Internet-Zeitschrift für Kulturwissenschaften. No. 15/2003.
WWW: http://www.inst.at/trans/15Nr/05_11/ranaivoson15.htm